November 24, 2025

En France, la mortalité des arbres a doublé en une décennie. Cette statistique alarmante révèle une réalité que vous, gestionnaires forestiers et professionnels du bois, constatez quotidiennement sur le terrain : nos forêts changent sous nos yeux. Comment expliquer que ces écosystèmes, considérés comme notre meilleure arme contre le réchauffement climatique, soient aujourd'hui eux-mêmes menacés par ce dernier ? Cette question paradoxale soulève un enjeu majeur : les forêts peuvent-elles simultanément subir le changement climatique et contribuer à le combattre ?
La problématique est d'autant plus pressante que les forêts françaises représentent le principal puits de carbone forestier du pays, captant 5 à 10% des gaz à effet de serre. Pourtant, leur capacité de séquestration s'affaiblit dangereusement. Entre 2014 et 2022, la croissance des arbres a ralenti de 4 %, tandis que le volume de bois mort est passé de 7,4 à 15,2 millions de mètres cubes annuels selon l'Inventaire forestier national 2024.
Pour répondre à cette urgence, cet article vous propose un cheminement en trois temps : d'abord comprendre précisément comment le dérèglement climatique affecte nos massifs forestiers, puis explorer les solutions de gestion forestière durable qui renforcent la résilience des écosystèmes forestiers, et enfin définir une feuille de route opérationnelle pour mettre en œuvre ces stratégies d'adaptation. L'objectif : transformer la vulnérabilité actuelle de vos forêts en capacité d'adaptation.
Face à ce diagnostic préoccupant et à cette dégradation accélérée, la question n'est plus de savoir si nous devons agir, mais comment transformer nos pratiques pour inverser cette tendance. Les solutions existent et démontrent leur efficacité sur le terrain.
Les données convergentes de l'Observatoire des forêts françaises, de l'IGN et de la Revue forestière française dressent un constat sans appel. La santé des forêts se dégrade depuis près de vingt ans, mais l'accélération récente inquiète particulièrement. Les sécheresses successives depuis 2018 ont créé un stress hydrique inédit : 300 000 hectares ont déjà dépéri, auxquels s'ajoutent 670 000 hectares actuellement en situation de dépérissement selon les dernières données de l'ONF. Ces chiffres représentent une superficie trente fois supérieure à celle de Paris.
Cette dégradation n'est pas uniforme. L'inventaire forestier de l'IGN a récemment mis en évidence un déclin relativement généralisé de la croissance radiale qui concerne de nombreuses essences : l'Épicéa, le Sapin pectiné, le Douglas de plaine et le Hêtre sont particulièrement touchés. Ce ralentissement s'explique par plusieurs facteurs qui interagissent : les températures en moyenne plus élevées, les épisodes de sécheresse plus intenses et plus fréquents, et la prolifération de bioagresseurs forestiers comme les scolytes, ces insectes thermodépendants dont les populations explosent avec la hausse des températures.
Le mécanisme de dépérissement suit une spirale identifiée par les chercheurs. Un déficit hydrique intense provoque d'abord la chute prématurée des feuilles, puis l'embolie des vaisseaux faisant circuler la sève, et enfin des arrêts dans la photosynthèse et la croissance. Si dans certains cas les conséquences restent limitées, la répétition des sécheresses conduit à des dérèglements plus profonds sur le long terme. Cette dynamique transforme progressivement des forêts tempérées saines en écosystèmes fragilisés, vulnérables aux perturbations.
Dans l'Hérault, la forêt de Puéchabon incarne parfaitement cette transformation. Observée depuis plus de vingt ans par les chercheurs, elle est devenue l'un des sites pilotes du programme PEPR FORESTT, doté de 40 millions d'euros par France 2030 pour étudier la résilience des écosystèmes forestiers. Sur ce site expérimental, les scientifiques reproduisent artificiellement les conditions climatiques attendues pour 2040 : une température du sol augmentée de deux degrés sur dix centimètres de profondeur, selon les projections du GIEC.
Les résultats observés sont éloquents. Les arbres soumis à une réduction d'un tiers des précipitations mettent en place moins de feuilles, réduisent leurs ramifications et limitent leur développement foliaire sur les branches. Cette adaptation, si elle permet une survie à court terme, compromet significativement la capacité de ces arbres à assurer leurs fonctions écologiques fondamentales. Pour vous, gestionnaires, cela signifie concrètement une diminution du volume de bois commercialisable, une fragilisation face aux tempêtes et aux attaques de pathogènes, et surtout une réduction drastique de la séquestration carbone – précisément au moment où nous en avons le plus besoin.
Ce que révèle Puéchabon s'applique progressivement à l'ensemble du territoire. Le Haut Conseil pour le Climat a d'ailleurs alerté sur un affaiblissement très important du puits de carbone forestier, fragilisé par les feux de forêt, les fortes chaleurs, les épisodes de sécheresse et le développement des parasites. Cette perte de service écosystémique exige des diminutions d'émissions plus importantes dans les autres secteurs d'activité pour tenir les objectifs d'atténuation de la France.
Face à cette dégradation accélérée, la question n'est plus de savoir si nous devons agir, mais comment transformer nos pratiques de gestion forestière durable pour inverser cette tendance. Les solutions existent et démontrent leur efficacité sur le terrain, à condition d'être mises en œuvre de manière cohérente et systémique.
La première solution repose sur un principe écologique fondamental : la diversité crée la résilience. Les recherches récentes le confirment avec des chiffres impressionnants : les peuplements forestiers mixtes peuvent stocker jusqu'à 30 % plus de carbone que les monocultures, grâce à une meilleure exploitation des ressources du milieu. Cette performance s'explique par la complémentarité des systèmes racinaires et des exigences écologiques des différentes essences.
Concrètement, l'association d'essences forestières résistantes au climat aux caractéristiques complémentaires permet d'optimiser la séquestration carbone à différentes échelles temporelles. Par exemple, l'association de résineux à croissance rapide avec des feuillus à bois dense combine stockage rapide et stockage durable. Tandis que les résineux comme le Douglas assurent une captation importante de CO2 dans les premières décennies, les feuillus comme les chênes ou les hêtres, plus lents à croître mais plus denses et longévifs, garantissent un stockage pérenne.
Cette diversification contribue également à réduire la vulnérabilité aux risques sanitaires et climatiques. En effet, un peuplement monospécifique exposé à un bioagresseur spécialisé peut être décimé en quelques années, comme l'ont montré les attaques massives de scolytes sur les épicéas. À l'inverse, un peuplement mixte limite la propagation des pathogènes et offre une assurance écologique : si une essence dépérit, les autres maintiennent les fonctions forestières essentielles.
Les résultats mesurés sur le terrain sont encourageants. Des forêts en Bretagne ou dans le Massif central continuent de capter du carbone efficacement car elles bénéficient de conditions plus propices – climat plus humide, températures moins extrêmes – et surtout de pratiques forestières diversifiées. Le choix des essences doit cependant s'adapter aux conditions locales et aux projections climatiques, obligeant les gestionnaires à anticiper l'évolution du climat pour sélectionner des espèces capables de maintenir leur fonction de stockage dans les décennies à venir.
La seconde solution complète la première en modifiant fondamentalement la façon dont vous gérez vos parcelles. La sylviculture à couvert continu permet de concilier la préservation des écosystèmes naturels aux multiples services écosystémiques rendus par la forêt – biodiversité forestière, qualité de l'eau, production de bois – tout en contribuant activement à la lutte contre le changement climatique par un stockage efficient de carbone.
Cette approche se distingue radicalement des coupes rases qui perturbent profondément le stockage carbone. En supprimant toute la végétation d'un coup, ces pratiques exposent les sols à l'érosion et libèrent le carbone accumulé. Le passage des machines tasse le sol, limitant l'infiltration de l'eau et l'activité des micro-organismes essentiels à la fixation du carbone dans les sols forestiers. Ces perturbations entraînent un relargage accru de CO2 dans l'atmosphère, transformant temporairement la forêt de puits en source d'émissions.
À l'inverse, le maintien d'un couvert forestier permanent préserve le microclimat forestier, crucial pour l'adaptation forestière climat. Les arbres rafraîchissent l'air grâce à l'évapotranspiration – transpiration des feuilles qui régule le climat local. Ce processus libère de la vapeur dans l'atmosphère et crée une climatisation naturelle, particulièrement précieuse lors des épisodes caniculaires. Dans la forêt amazonienne, ce phénomène est si important qu'il crée des "rivières volantes" influençant les régimes de précipitation sur des milliers de kilomètres.
Les données scientifiques confirment l'efficacité de cette gestion. Les forêts gérées en couvert continu montrent des taux de séquestration carbone forêt plus élevés et plus stables dans le temps. De plus, cette méthode favorise la régénération naturelle forêts, processus qui assure le renouvellement des peuplements sans perturbation majeure du cycle du carbone. Le réseau RENECOFOR de l'ONF a ainsi démontré que les taux de séquestration ralentissent avec l'âge du peuplement mais restent plus élevés dans les forêts à structure irrégulière que dans les peuplements réguliers.
La troisième solution est un dispositif complet permettant de financer économiquement les deux premières approches. Le Label Bas-Carbone, créé par le Ministère de la Transition Écologique, offre un cadre pour certifier des projets sylvicoles vertueux et commercialiser les crédits carbone générés. Ce dispositif transforme la séquestration carbone d'un service environnemental en source de revenus pour les propriétaires forestiers et les coopératives forestières.
Le principe repose sur la certification rigoureuse des gains carbone additionnels générés par une gestion forestière durable améliorée. Chaque projet doit démontrer trois critères fondamentaux : l'additionnalité (les pratiques vont au-delà du scénario de référence), la permanence (le carbone reste stocké durablement) et la traçabilité (les crédits sont mesurés et vérifiés). Cette rigueur méthodologique, développée notamment par le CNPF qui est un acteur majeur du Label Bas-Carbone en forêt, garantit aux entreprises contributrices que leur investissement génère un impact climatique réel et mesurable.
Au-delà du seul stockage carbone biomasse, ces projets génèrent des co-bénéfices essentiels : préservation de la biodiversité forestière, amélioration de la gestion de l'eau, lutte contre l'érosion, renforcement de l'adaptation au réchauffement climatique. En adoptant une approche holistique, le Label garantit que les actions menées ne favorisent pas un service au détriment des autres et renforcent la capacité d'adaptation des écosystèmes. Cette vision intégrée répond parfaitement aux besoins des territoires : dynamisation de l'économie locale par la création d'emplois durables, valorisation des savoir-faire forestiers et préservation de paysages essentiels à l'identité régionale.
Les exemples concrets se multiplient sur le territoire. Un projet de boisement labellisé Bas-Carbone à Frontignan, dans l'Hérault, illustre cette dynamique : un propriétaire a transformé d'anciennes parcelles viticoles en forêt, financé par La Poste dans le cadre de sa stratégie RSE, avec l'accompagnement du CNPF pour le montage du dossier. Ce type de projet démontre comment les forêts peuvent simultanément subir le changement climatique et contribuer à le combattre, à condition de bénéficier des financements innovants nécessaires à leur transformation.
Tandis que la diversification des essences renforce la résilience biologique, que la sylviculture à couvert continu assure le maintien des fonctions écologiques, et que le Label Bas-Carbone en facilite le financement, ces trois solutions forment un système cohérent. Leur combinaison crée un dispositif complet d'adaptation forestière climat qui maximise à la fois la séquestration carbone et la capacité des forêts à résister aux perturbations futures. L'impact de ces solutions combinées se mesure déjà : certaines forêts françaises maintiennent leur rôle de puits de carbone forestier malgré la pression climatique, démontrant qu'une gestion adaptée peut inverser les tendances négatives.
Reste maintenant à passer de ces principes éprouvés à leur mise en œuvre concrète sur vos parcelles. Cette transition nécessite une feuille de route claire et des outils adaptés à votre contexte opérationnel.
La transformation de vos pratiques forestières s'inscrit dans une démarche progressive qui respecte les cycles naturels tout en accélérant l'adaptation.
Première étape : réaliser un diagnostic de vulnérabilité de vos peuplements : identifiez les parcelles les plus exposées au stress hydrique forêts, évaluez l'état sanitaire de chaque essence présente et cartographiez les zones à risque élevé de dépérissement forestier. L'Observatoire des forêts françaises propose désormais des cartes de sensibilité effective de la végétation aux feux d'été et aux sécheresses pour les projections à moyen terme.
Deuxième étape : élaborer votre stratégie de diversification. Sélectionnez des essences forestières résistantes au climat adaptées à votre contexte pédoclimatique et aux projections pour 2040-2050. Les réseaux CNPF et ONF diffusent régulièrement des guides d'aide au choix des essences intégrant les scénarios climatiques du GIEC. Privilégiez les mélanges d'essences complémentaires plutôt que les monocultures, en combinant résineux et feuillus pour optimiser l'occupation de l'espace et la répartition des ressources.
Troisième étape : adapter progressivement votre sylviculture. Si vous pratiquez actuellement des coupes rases, envisagez une transition vers des coupes progressives puis vers une sylviculture à couvert continu. Cette évolution peut s'étaler sur plusieurs décennies et plusieurs rotations, permettant d'acquérir progressivement les compétences techniques nécessaires. Les formations proposées par les coopératives forestières et le CNPF accompagnent cette montée en compétence.
Quatrième étape : valoriser vos efforts via le Label Bas-Carbone. Contactez un expert carbone forestier pour évaluer le potentiel de votre projet. Les méthodes forestières du Label couvrent différents types d'actions : boisement, amélioration de peuplement, baisse de l'intensité de prélèvement, reconstitution après perturbation. Le CNPF calcule pour chaque projet des estimations des gains carbone bâties sur des tables de production et les dernières données scientifiques, garantissant la robustesse méthodologique nécessaire à la certification.
Les ressources nécessaires incluent un investissement initial en formation (2 à 5 jours selon votre niveau), un accompagnement technique (expert forestier ou technicien de coopérative), et un budget pour les travaux d'adaptation (variabilité importante selon les projets, de quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers d'euros par hectare). Les aides publiques et les financements Label Bas-Carbone permettent cependant de couvrir une part de ces coûts.
Les indicateurs de suivi à mettre en place comprennent : la croissance en diamètre des arbres (mesure annuelle sur placettes permanentes), le taux de mortalité par essence (comptage bisannuel), l'indice de biodiversité forestière (protocoles simplifiés disponibles), et bien sûr la quantification du stockage carbone biomasse (selon les protocoles Label Bas-Carbone). Ces données vous permettront d'ajuster votre gestion en temps réel et de démontrer l'efficacité de vos actions.
L'évolution des pratiques forestières s'accélère sous l'impulsion de plusieurs dynamiques convergentes. Le programme PEPR FORESTT, cité plus haut qui structure pour la prochaine décennie la recherche française sur la résilience des écosystèmes forestiers. Doté de 40 millions d'euros, ce programme interdisciplinaire couvre les zones tempérées, méditerranéennes et tropicales. Il vise à fédérer et pérenniser une recherche intégrée accompagnant les changements des socio-écosystèmes forestiers, promouvoir les approches systémiques et la co-construction avec vous, les gestionnaires, et renforcer les capacités de formation.
Les innovations technologiques accompagnement également votre gestion au quotidien. La recherche innove concernant les capteurs acoustiques installés dans les sols forestiers qui permettent d'écouter en continu l'activité biologique : déplacement des vers de terre, consommation de feuilles par les micro-organismes, mobilité des collemboles. Ces données révèlent en temps réel l'impact du changement climatique sur la phénologie des organismes du sol, ces acteurs invisibles mais essentiels de la santé des forêts. L'intelligence artificielle peut aider à l’analyse de ces flux de données pour prédire les zones à risque et optimiser les interventions préventives.
La télédétection par satellite et lidar permettent la surveillance de la végétation à grande échelle. En France, ces technologies permettent de détecter précocement les zones de dépérissement forestier et d'orienter les interventions prioritaires. Le coût de ces analyses diminue rapidement, les rendant accessibles même aux petites structures.
L'évolution réglementaire accompagne ces transformations. La France a placé le rôle multifonctionnel des forêts au fondement de sa politique forestière, reconnaissant qu'elles concentrent biodiversité, activités récréatives, production de bois et régulation climatique. Les futures révisions de la Stratégie Nationale Bas-Carbone intégreront probablement des objectifs renforcés pour le secteur forestier, créant de nouveaux leviers de financement pour vos projets d'adaptation forestière climat.
Ces évolutions technologiques et réglementaires ne remplacent pas votre expertise de terrain mais l'augmentent. Votre connaissance fine des parcelles, de leur historique et de leurs spécificités reste irremplaçable. Les nouveaux outils vous permettent simplement de prendre des décisions plus éclairées, d'anticiper les risques et de démontrer objectivement la valeur des services écosystémiques rendus par la forêt que vous gérez. Cette convergence entre savoir traditionnel et innovation technique dessine l'avenir d'une filière forêt-bois résiliente et performante face au défi climatique.
Revenons à notre question initiale : les forêts peuvent-elles simultanément subir le changement climatique et contribuer à le combattre ? La réponse est désormais claire : oui, mais uniquement si nous transformons radicalement nos pratiques de gestion forestière durable. Le cheminement proposé dans cet article démontre cette possibilité.
Nous avons d'abord établi le diagnostic d'une forêt française fragilisée : mortalité doublée en dix ans, croissance ralentie, capacité de séquestration carbone forêt divisée par deux. Ces chiffres reflètent une crise systémique provoquée par le stress hydrique, les bioagresseurs et les événements climatiques extrêmes. Puis nous avons exploré trois solutions opérationnelles qui, combinées, forment un dispositif cohérent : diversifier les essences pour renforcer la résilience biologique, adopter une sylviculture à couvert continu pour préserver les fonctions écologiques, et valoriser ces efforts via le Label Bas-Carbone pour en assurer le financement. Enfin, nous avons défini une feuille de route concrète permettant de déployer ces solutions sur vos parcelles, appuyée par les innovations technologiques et les programmes de recherche comme le PEPR FORESTT.
L'enjeu est majeur : les décisions de gestion déterminent la capacité de vos forêts à traverser les cinquante prochaines années. Les 50 % de forêts en risque d'ici 2075 ne sont pas une fatalité si nous agissons maintenant. Les outils existent, les connaissances scientifiques sont disponibles, les mécanismes de financement se structurent.
Face à l'urgence climatique, la question n'est plus de savoir si nos forêts survivront, mais quel type de forêts nous léguerons aux générations futures. À nous tous d'écrire cette prochaine page de l'histoire forestière française.
Meta description : Découvrez comment la gestion forestière durable transforme les forêts françaises face au changement climatique : solutions éprouvées, Label Bas-Carbone et feuille de route opérationnelle pour gestionnaires forestiers.
❓ Qu'est-ce que le stress hydrique forestier ? Le stress hydrique désigne l'incapacité des arbres à obtenir suffisamment d'eau du sol pour compenser leur transpiration. Ce déséquilibre provoque la fermeture des stomates (pores des feuilles), réduisant la photosynthèse et donc la croissance. En cas de stress prolongé, il conduit au dépérissement forestier.
❓ Combien de carbone une forêt française peut-elle séquestrer ? La capacité de séquestration varie selon le type de forêt et sa gestion. En moyenne, les forêts françaises stockent environ 70 tonnes de carbone par hectare dans le sol et 10 tonnes dans la litière. Les peuplements forestiers mixtes bien gérés peuvent stocker jusqu'à 30 % de carbone supplémentaire par rapport aux monocultures.
❓ Le Label Bas-Carbone est-il rentable pour un petit propriétaire forestier ? Oui, même pour des surfaces modestes (à partir de 10-15 hectares selon les projets). Les revenus proviennent de la vente de crédits carbone (prix variable selon le marché, généralement entre 25 et 50€ par tonne de CO2 évitée), complétés par des aides publiques. Le CNPF propose des accompagnements spécifiques pour les petits propriétaires via les coopératives forestières.
❓ Quelles essences choisir pour adapter ma forêt au climat de 2050 ? Le choix dépend de votre contexte local, mais les principes généraux incluent : privilégier les mélanges d'essences plutôt que les monocultures, intégrer des espèces méridionales déjà adaptées à la sécheresse (chêne pubescent, cèdre de l'Atlas en zone méditerranéenne), associer résineux à croissance rapide et feuillus denses pour optimiser séquestration rapide et stockage durable. Consultez les guides régionaux du CNPF qui intègrent les projections climatiques.
Sources principales (2024-2025) :
La mortalité des arbres a doublé en dix ans en France, menaçant le rôle des forêts dans la lutte contre le changement climatique.
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